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Les risques d'une dysbiose intestinale
Mis à jour: 16 Décembre 2020Le rôle du microbiote intestinal est au cœur de nombreuses études qui tentent de comprendre toutes ses fonctions et ses mécanismes physiologiques. Avec son fragile équilibre, il peut vite se retrouver en dysbiose et pourrait favoriser diverses l’apparition de troubles pathologiques plus au moins graves. Focus sur cet organe oublié.
Autrefois appelé flore intestinale, aujourd’hui communément désigné par le microbiote intestinal, ce terme a vu le jour grâce au scientifique Joshua Lederberg. Il l’a introduit à la communauté scientifique pour mettre en lumière l’influence sur notre santé des micro-organismes commensaux, symbiotiques et pathogènes qui vivent dans l’intestin.
Les recherches menées depuis une dizaine d’années ont permis de mieux comprendre son rôle fondamental dans la physiologie intestinale, mais aussi dans la santé humaine de façon plus générale, comme un véritable « organe caché ».
Désormais, nous savons qu’il intervient notamment :
Après la colonisation bactérienne du tube digestif chez le nourrisson, la composition du microbiote intestinal va dépendre de plusieurs facteurs génétiques et environnementaux.
En moyenne, le microbiote intestinal contient 1014 bactéries ainsi que d’autres micro-organismes comme les virus, les champignons et les archées.
Des approches de cultures indépendantes et l’avènement du séquençage haut débit ont permis d’obtenir une description plus précise de sa structure et de sa diversité. Ces avancées technologiques ont surtout apporté des réponses sur l’état du microbiote intestinal lorsqu’il est altéré (en dysbiose) par des troubles extérieurs comme une alimentation inadaptée.
Les effets d’une dysbiose sont nombreux et provoquent plusieurs perturbations au niveau des populations microbiennes. Les scientifiques ont notamment observé 3 grands phénomènes.
Il a été démontré que lorsque le microbiote intestinal est perturbé, cela induit des conséquences fonctionnelles importantes sur l’ensemble de l’organisme : fonction digestives, problème de poids ou encore douleurs intestinales chroniques.
Ainsi, cela favorise l’apparition de ballonnements, ou de troubles intestinaux. 30% de la population serait d’ailleurs concernée. Les deux principaux types sont :
La dysbiose peut induire également une hyperméabilité intestinale, c’est-à-dire que l’intestin laisse passer trop de bactéries pathogènes. Et si elle n’est pas soignée, cela peut entraîner l’apparition de troubles dits de civilisation.
Les germes qui constituent le microbiote intestinal ne sont pas répartis de manière homogène dans votre système digestif. Dans l’estomac, vous trouvez peu de micro-organismes (1 000 germes par gramme de contenu), mais ce nombre s’étoffe pour atteindre des densités énormes dans l’intestin grêle ( 100 millions de germes/grammes). Et c’est dans le gros intestin que vous en trouvez le plus : jusqu’à 100 000 milliards de germes/grammes.
Les scientifiques estiment que 1014 bactéries microbiennes constituent le microbiote intestinal, soit 10 fois plus que nos propres cellules eucaryotes (qui possèdent un noyau cellulaire). À ce jour, 1 500 espèces différentes ont été identifiées. Chaque individu possède entre 120 à 200 espèces dont 1/3 sont communes à tous et 2/3 sont propres à chacun.